Si vous chantez dès que l'occasion se présente : sous la douche, en voiture, dans la maison, pour le plaisir, pour l'agréable              sensation de  puissance et de liberté que le chant vous fait ressentir, vous êtes prêt à perfectionner vos performances.  Alors peut-être que le moment  est enfin venu de faire partager votre envie de chanter, de pratiquer la musique!

 

Chanter dans un chœur nécessite de grandes qualités vocales et musicales, mais aussi une aptitude à s’intégrer à un groupe avec                              une certaine humilité. Le chanteur-choriste doit savoir doser sa voix pour l’intégrer à l’ensemble vocal. Sa voix doit être à la fois souple et              sonore sur l’ensemble de sa tessiture, ce qui suppose un travail de recherche d’homogénéité du timbre ; elle doit aussi s’adapter, se                       mélanger aux autres voix, pour obtenir un ensemble homogène et harmonieux en toutes circonstances, y compris pour les œuvres les                   plus difficiles.

On rencontre dans les chorales ou ensembles amateurs des personnalités parmi les plus attachantes et les plus passionnées. Les                            individus qui les composent y participent bénévolement au nom d’un amour de la voix tout autant que de la musique. Mieux encore, ils y              puisent le plaisir de construire ensemble un temple sonore dans l’amitié et la joie, et le pouvoir de modifier l’architecture éphémère et                 changeante par la diversité des œuvres étudiées, ce jusqu’à la quasi-perfection.

Tout cela nécessite la passion du travail bien fait, l’attachement à une activité de groupe, et l’humilité dans l’acceptation d’une fusion de          sa propre voix avec les autres pour la plus grande harmonie de l’ensemble. Le choriste doit donc apprendre à s’écouter parmi la masse                  chorale, tant pour la sauvegarde de sa voix que pour l’accorder aux couleurs et aux intensités du groupe.

 

 

 

Technique vocale 

 

De façon générale

Se tenir droit (ne pas cambrer ni pencher trop en avant)

Si on chante assis, le dos doit être droit

Ne pas trop lever la tête (ni trop la baisser) pour ne pas obstruer le passage d’air

Aller jusqu’au bout de la note (rester contracté pendant toute sa durée)

Eviter de lever les épaules

Chanter toujours de face, jamais de côté

Masser la mâchoire lorsqu’on est fatigué de chanter

La langue doit être collée derrière les dents du bas – jusqu’au bout de la note (ne pas la lâcher vers l’arrière avant la fin de la note)

Chanter pour les autres, vers les autres – projeter le son

"Colorer" les notes longues (ne pas les chanter "plates")

 

Le souffle doit être expulsé (d’une façon contrôlée, bien sûr) du plus bas possible, et profiter de la pression du périnée, ensuite des abdos du côté, des côtes flottantes en ouvrant le dos, pour ensuite passer dans les fosses nasales et sortir par la bouche.

 

 

LA RESPIRATION

Elle doit être diaphragmatique intercostale. Il faut respirer assez bas en ouvrant les côtes flottantes. 

Bouche ouverte, les piliers du cou s’ouvrent bien, , le larynx descend librement et reste en position basse et vers l’arrière avec                                      commencement de bâillement (le voile du palais se soulève), les cordes vocales s’ouvrent (plus elles s’ouvrent, plus elles viennent                            s’accoler lors de la phonation).

 

LE SOUFFLE

Pendant la phonation (c’est-à-dire pendant le chant), il suffira de penser que l’on continue à prendre de l’air pour que les côtes ne

s’effondrent pas. Alors que le vestibule laryngé et l’arrière-gorge resteront ouverts. Les piliers du voile du palais, très légèrement écartés,

garderont aussi leur positionnement. Le diaphragme fait un travail de pompe à bicyclette. C’est le piston intérieur muni d’un joint

hermétique qui le pousse.

 

L’OUVERTURE

En ouvrant la cavité rhinopharyngée et le vestibule laryngé, on étire latéralement le voile du palais, comme une toile de tente ou un

parapluie. Il va faire fonction de peau de tambour, et répercuter les vibrations émises par les cordes vocales dans fosses nasales en les

amplifiant encore.

 

Pour ne pas tuber la voix ni la pousser, il faut maintenir un soutien diaphragmatique et une ouverture intercostale souples mais

continus. C’est « l’apertura » (ouverture).

 

LA PROJECTION DU SON

Les maîtres italiens l’appelaient la recherche du « squillo ».On obtient cette projection en avant en pensant le son DEVANT SOI bien qu’il               soit fabriqué dans la cavité pharyngée bien ouverte. Pour bien projeter le son, on peut se servir d’images comme :

  • La vague qui arrive derrière le surfer et s’enroule au-dessus de sa tête pour retomber loin en avant ;
  • La capuche du moine qu’on ouvre et qu’on met bien en avant devant les yeux.

Cela aura pour effet de produire un son à la fois brillant et rond, évitant ainsi tout risque de la grossir et de tenter de le ravaler.

Selon cette méthode, on cesse de s’entendre par conduction osseuse (conduction de l’oreille interne). Le son, déjà libre grâce à                                l’ouverture du vestibule laryngé et de toute la voûte rhino-pharyngée, va, sous l’empire de cette pensée de projection en avant, se                           répandre amplement et souplement dans la salle. C’est le son squillo.

 

LES EXERCICES

On a employé abusivement le terme « vocalises » à tout propos. Ce mot provient originellement du mot italien « vocale » (voyelle). La recherche souple sans entrave nécessite en effet un travail presque essentiellement basé sur les voyelles. Ces exercices obéissent à un ordre dans le travail vocal. Nous utiliserons les phonèmes OR, O, OUI.

  • Le OR va ouvrir la cavité pharyngée
  • Le O va permettre de garder le larynx abaissé
  • Le OUI aidera à venir encore vers l’avant, et donner à la voix ce qu’on appelle  "l’acuité".

Le travail technique commencera par une recherche d’ouverture, suivie d’un assouplissement.

 

 

 

Quelques exercices amusants pour travailler votre diction: 

      Trois tortues trottaient sur un trottoir très étroit.

      Trois petites truites non cuites, trois petites truites crues.

Si six scies scient six cyprès, six cent six scies  scient six cent cyprès.

Papier, panier, piano.

Tu t’entêtes à tout tenter, tu t’uses et tu te tues à tant t’entêter.

Où niche la pie ? La pie hiche haut. Où niche l’oie ? L’oie niche bas. Où niche l’hibou ? L’hibou niche ni haut ni bas.

Fruits frais, fruits frits, fruits cuits, fruits crus.

Ces six saucissons-ci sont si secs qu’on ne sait si c’en sont.

Cinq chiens chassent six chats.

Un chasseur sachant chasser sait chasser sans son chien.

Je veux et j’exige d’exquises excuses.

Les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches, archi-sèches ?

Tes laitues naissent-elles ? Si tes laitues naissent, mes laitues naîtront.

Petit pot de beurre, quand te depetitpotdebeurreriseras-tu ?

Seize jacinthes sèchant dans seize sachets secs.

Le tas de riz tentant tenta le tas de rats tentés. Le tas de rats tentés tâta le tas de riz tentant.

Des blancs pains, des bancs peints, des bains pleins.

Seize chaises sèchent.

Trois gros rats gris dans trois gros trous ronds rongent trois gros croûtons ronds.

Trois tortues têtues trottent en trottinette.

Combien font ces six saucissons-ci ? Ces six saucissons-ci font six sous. Si ces six saucissons-ci font six sous, ces six saucissons-ci sont trop chers…

Je suis chez ce cher Serge…